Une mémoire de 32 Go, soit plus de 256 milliards de bits d’informations stockée dans 1 cm2 grâce à des électrons piégés dans une «grille».
Vous connaissez sans doute les supports de stockage tel que les clés USB, les cartes SD, etc., à mémoire dite «flash». Ces supports sont, contrairement aux disques durs, uniquement basés sur un fonctionnement électronique en piégeant des électrons dans des grilles microscopiques.
Tout d’abord, il y a la carte électronique sur laquelle des composants sont soudés. On y trouve principalement un connecteur, un contrôleur, une horloge et une ou plusieurs mémoires flash.
Le connecteur permet de brancher le support dans un port ou un lecteur approprié.
On y trouve également des puces mémoires «flash». Il y en a une ou plusieurs selon les modèles et la capacité. Une puce mémoire est un espace de stockage dans lequel les données seront enregistrées. Ces puces sont composées de minuscules grilles, capables de piéger des électrons dans chaque «case». Une case sera alors interprétée comme une valeur (1 ou 0) si elle contient un électron ou non.
Cette carte électronique va également comporter un contrôleur, qui est une petite puce électronique dans laquelle un micrologiciel est inscrit. Ce micrologiciel va permettre au support de s’identifier auprès de l’ordinateur ou de l’appareil auquel il est connecté. Ce contrôleur va également gérer la façon dont sont stockées les données dans les puces mémoires flash.
Toutes les opérations du contrôleur sont cadencées par une horloge. Il s’agit d’un quartz présent également sur la carte électronique. Le contrôleur ainsi que la puce mémoire étant fragiles, ils seront entourés d’une couche de protection à base de résine noire, dans le but de préserver son intégrité. De ce fait, le composant aura une taille définie et limitera la miniaturisation des supports grâce à ses dimensions, au même titre que chacun des autres composants.
Depuis maintenant quelques années, une technologie ne cesse de prendre de l’ampleur sur le marché. Elle permet de réduire les coûts de fabrication de ces supports à mémoires flash. Il s’agit des monolithes.
Par définition, un monolithe est un bloc de pierre de grande dimension. Il est défini par le fait qu’une seule et même matière le compose et présente ainsi une forme simple. Ce terme est donc utilisé pour désigner une technologie récente dans le domaine des supports à mémoire flash imbriquant l’ensemble des composants dans un seul bloc de résine de protection.
En effet, sur l’ancienne génération de supports à mémoire flash, la puce mémoire, le contrôleur, l’horloge et les résistances ont tous une taille définie afin de pouvoir être soudée sur la carte électronique par des robots d’assemblage. Ceci rend la miniaturisation du support limitée.
Sur un monolithe, le principe consiste à poser tous les éléments dépourvus de toute couche de protection et de manière condensée. Cette couche de protection est ensuite déposée sur l’ensemble de la clé ou carte mémoire ne formant qu’un seul et unique bloc. Cette fois-ci, seule la taille du connecteur, qui est universelle, va limiter la miniaturisation.
Si la course au plus petit est d’actualité depuis les débuts de l’électronique, les monolithes apportent également d’autres avantages principalement pour les fabricants. Tout d’abord, le coût de production est fortement réduit puisque l’on minimise la chaîne de production.
Le tout sera donc également bien plus léger, adoptant un format dont la taille physique sera fortement inférieure aux mémoires flash classiques. Le monolithe offre donc aux différents revendeurs toute une palette de possibilités de designs rendant les produits plus attractifs ou plus adaptés à certaines fonctions ou personnes.
Enfin, dans certains cas, ce système permettrait d’assurer une durabilité plus élevée des composants internes. Les possibilités étant énormes avec cette nouvelle technologie, nous devrions voir de plus en plus de fabricants se tourner vers la production de supports monolithiques.
Comme toute nouvelle avancée technique, l’ère des monolithes amène avec elle son lot de contraintes et problèmes. Il faut savoir que, comme tous les composants sont rassemblés et condensés dans ce petit bloc, une simple fissure de celui-ci atteindra très vite la puce mémoire et pourra être fatale à vos données. Les composants étant condensés en un seul bloc, ils seront également plus exposés aux risques de dilatation des matériaux due à un court-circuit par exemple, ce qui pourrait fissurer le monolithe.
La miniaturisation des supports à mémoire flash n’a pas directement d’influence sur la qualité finale du produit. Cependant comme tout support, la densification de l’information dans les puces mémoires aura pour conséquence de donner naissance à des composants moins fiables.
Dans le cadre d’un monolithe, il est clair que l’on vise à miniaturiser le support un maximum. Les puces à forte densité seront donc préférées afin de conserver une taille minimale. Les monolithes sont encore relativement nouveaux même s’ils sont de plus en plus monnaie courante sur le marché. Il n’est donc pas impossible qu’un jour ils viennent à remplacer définitivement les anciens systèmes de mémoire flash.